Une anecdote à nous raconter ? Quelque chose que tu n’oublieras jamais ?
Le 11 septembre 2001. L’ouverture de la première galerie Carré d’artistes alors que New York vivait une journée apocalyptique. Deux tableaux tellement différents. Je pense beaucoup à cette journée pleine d’espoir pour moi alors que d’autres vivaient l’horreur.
Quel style te touche particulièrement, pourquoi ? Que provoque-t-il chez toi ?
Je n’ai pas vraiment un style qui me touche particulièrement. Je peux aimer une œuvre en particulier ou encore un artiste. Je suis avant tout sensible au message et à l’émotion transmise à un instant précis.
Un.e. artiste de chez Carré d’artistes dont tu aimes tout particulièrement le travail ?
Gérard Clisson qui a été le premier artiste dont l’œuvre a été vendue le jour de l’ouverture le 11 septembre 2001. Il m’a fait confiance alors que je n’avais pas encore de lieu d’exposition et il est venu déposer ses œuvres chez moi, à mon domicile pour imaginer une exposition on se sait où… L’aventure se poursuit encore aujourd’hui avec Gérard et son art reste sensible et profond.
Si tu devais décrire Carré d’artistes en trois mots, lesquels choisirais-tu ? Pourquoi ?
Tout est dans le nom : “artistes” ! Notre mission est de dénicher des talents et d’en assurer la promotion. C’est ce que nous nous attachons à faire chaque jour et c’est aussi ce qui donne du sens à notre quotidien.
Le deuxième mot serait “Carré” : car les œuvres sont carrées. C’est le principe même du concept.
Et un dernier mot qui est “galerie d’art”. Car nous dénichons les jeunes talents et nous exposons des artistes renommés aussi… dans un réseau de plus de 30 galeries en France et à l’étranger.
Plutôt petits formats ou grands formats ? Pour quelle raison ?
L’art c’est avant tout une émotion, peu importe le format.
J’adore les petits formats qui apportent un plaisir et une simplicité dès le premier coup d’œil. Et je vis aussi avec des grands formats qui imposent une présence et qui déclenchent des émotions.
Pourquoi, selon toi, l’art est-il important ?
L’art est essentiel à la vie. On vit aujourd’hui dans une société orientée sur la productivité et l’efficacité. Quand on parle de bien-être au travail, on en parle pour expliquer la productivité que cela génère parmi les salariés. On vit tous dans un monde d’analyse et de suivis, avec des rapports édités chaque jour. La crise COVID en est un exemple concret avec les courbes éditées quotidiennement. Est-ce bien cela la vie ? Bien sûr que c’est important, mais en face il est nécessaire de savoir lâcher prise, de respirer et tout simplement vivre. D’arrêter de consommer la vie.
L’art nous propose ces moments-là. Admirer une œuvre d’art, c’est prendre une pause et cela génère des émotions. Ces émotions : c’est notre moi intérieur avec du ressenti et des rêves. C’est le lien entre le monde extérieur et notre monde intérieur. Et plus vous apprécierez les œuvres, plus vous développerez votre ouverture sur le monde, et plus vous aurez de l’empathie sur l’extérieur et serez curieux de toujours découvrir. C’est un moteur.
« Un homme sans culture est comme un zèbre sans rayure ». Sans œuvres d’art, la vie serait fade !