Que vous soyez collectionneur d’art ou particulier venant d’hériter d’œuvres d’art que vous ne souhaitez pas conserver, la vente en second marché de l’art est aujourd’hui très florissante.
Comment revendre une œuvre d’art dans un marché souvent obscur pour les non-initiés ?
Comment générer une plus-value lors de la vente de votre objet ?
Même s’il est plus facile d’acheter que de revendre une œuvre d’art, il est possible de bien vendre un objet d’art en passant par les bons intermédiaires.
Voici un aperçu des alternatives qui s’offrent à vous pour revendre vos œuvres d’art.
La première étape avant de revendre une œuvre d’art est de procéder à son estimation et à son authentification.
Si l’objet est signé ou réputé, l’authentification sera facile grâce au catalogue raisonné de l’artiste.
Le cas échéant, vous pouvez vous référer aux banques de données en ligne qui disposent de millions de références d’artistes.
La discrétion est de mise, car plus vous sollicitez d’avis et plus votre œuvre perd en valeur avec un effet de surprise moindre le jour de la vente.
Il n’existe pas d’intermédiaire mieux qu’un autre.
Tout dépend de la nature de l’objet d’art que vous souhaitez revendre et de sa valeur estimée.
Les deux canaux de vente traditionnels sont le gré à gré et la vente aux enchères.
La vente de gré à gré avec un professionnel offre l’avantage d’augmenter vos chances de vente grâce au réseau d’acheteurs déjà existant. L’inconvénient est que le délai de vente peut parfois être long.
Prévoyez une marge de 20 % à 50 %. Agents, marchands d’art ou galeries sont autorisés à vendre de gré à gré.
Les opérateurs de ventes aux enchères publiques offrent des prestations et des garanties qui vous permettent de vendre votre œuvre d’art à un prix « objectif » par le jeu des enchères.
Les grandes maisons de ventes aux enchères proposent un service gratuit d’estimation afin de vendre vos œuvres d’art au meilleur prix.
L’expertise de l’œuvre étant relativement longue, nous vous recommandons de vous y prendre deux ou trois mois à l’avance.
Lors de l’expertise, l’estimation de l’œuvre se fait en fonction du prix indiqué dans les catalogues.
Il est possible d’indiquer un prix de réserve en dessous duquel l’œuvre ne pourra être adjugée.
Lors de la vente, c’est le commissaire-priseur qui décide du prix de départ de l’enchère.
Celui-ci est généralement en deçà du prix bas de l’estimation dans l’objectif d’inciter les enchères.
Le dépôt de vos œuvres d’art est possible chez un galeriste, un brocanteur ou un antiquaire.
Ces professionnels proposent souvent aux particuliers de procéder à l’estimation et l’authentification de l’œuvre d’art.
Ils se chargent également de la vente. Selon le statut de votre œuvre, vous pouvez effectuer la mise en dépôt gratuitement.
Le prix de vente d’une œuvre d’art est fixé à partir du prix fourni par l’estimation.
Une commission de 20 % à 30 % du prix estimé est ajoutée au prix de vente.
L’avantage principal de cette technique de vente est qu’elle offre une grande discrétion à l’œuvre comme à son vendeur.
Revendre une œuvre d’art à la galerie qui vous l’a vendue est un cas classique, mais n’est pas la solution la plus avantageuse. En effet, les galeries préfèrent généralement disposer d’œuvres récentes et ne rachètent une œuvre ancienne qu’avec une commission. La seule exception est si l’œuvre a quelque chose de particulier qui en fait une pièce unique dans la collection de l’artiste.
Cette vente de particulier à particulier est la vente de gré à gré sans intermédiaire.
L’accord de vente est signé entre le vendeur et l’acheteur. Ce type de vente est réservé aux œuvres d’art de moindre valeur.
En cas d’estimation de valeur supérieure, il est préférable de vous faire accompagner par un intermédiaire : un expert voire un avocat pour les ventes à l’international. L’intervention d’un professionnel vous évite toute forme de litige.
Un courtier spécialisé en art pourra également vous aider à trouver un acheteur potentiel pour votre œuvre d’art moyennant une commission sur le prix de vente final de l’objet.
La fiscalité à la revente d’une œuvre d’art diffère selon la date d’acquisition de l’œuvre.
Si vous êtes propriétaire de l’objet depuis moins de 12 ans ou si vous ne disposez pas de la date d’achat, la revente sera soumise à une taxation forfaitaire.