Hommage à Yves Klein

Parlez-vous le bleu ? Couleur préférée des Français, le bleu est la couleur du ciel, de la mer, des marinières et de la mélancolie. Inspirante, elle guide nombre de nos artistes dans leur recherche d’intensité…

Yasmina Ziyat, par exemple, réalise d’étonnantes compositions textiles à partir de dentelles bleutées, dans lesquelles elle découpe des motifs abstraits. Extrêmement délicat, ce travail atypique révèle la fragilité du matériau autant que sa force plastique... Le cadeau parfait pour une chambre de jeunes mariés !

De son côté, Christian Raffin se concentre sur la peinture figurative : l’artiste crée des toiles nimbées d’un très beau bleu outremer, où se glissent des amoureux à vélo. Car le printemps, ne l’oublions pas, est aussi la saison de l’amour… Et de la légèreté. 

Joueuse, Lau Blou adore quant à elle les couleurs pures, qu’elle utilise tantôt dans des toiles purement abstraites, tantôt dans des évocations figuratives où émergent des paysages, des personnages ou des fleurs. Ses bleus captivent et envoûtent… Avec elle, on est presque déjà en vacances ! 

Dernier exemple de notre collection clin d’œil à Yves Klein, Olivier Anicet et ses merveilleux paysages urbains plongés dans la nuit bleue. Jamais obscures, ses vues citadines exaltent au contraire la lumière douce des villes – ou plus exactement, de la plus belle de toutes : Paris. 

On le sait, Yves Klein a donné son nom à une couleur. Mais il ne l’a pas inventée ! Le bleu dit Klein est en réalité un bleu outremer, inventé au XIXème siècle par un chimiste, Jean-Baptiste Guimet, pour imiter le (très) onéreux lapis-lazuli et séduire ainsi les artistes aux maigres bourses. Mais Yves Klein ne l’aimait qu’à moitié : il observait qu’une fois appliqué sur la toile, le bleu outremer perdait vite de son éclat. 
Que faire ? Le génie de Klein est d’avoir demandé de l’aide à un autre scientifique, travaillant au sein de l’entreprise Rhône-Poulenc, qui lui a soufflé l’idée d’ajouter un peu d’acétate de vinyle au pigment bleu. Une recette très technique, mais concluante : le bleu Klein, que s’approprie immédiatement le grand Yves en le déposant à l’Institut national de la propriété industrielle, garde sa profondeur même après des années ! Encore aujourd’hui, tout le monde l’adore… Pas vous ? 


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