Van Gogh : artiste de lumière aux pensées obscures
Vincent Van Gogh est né le 30 mars 1853 aux Pays-Bas. Nous pouvons dire que les tableaux Van Gogh sont à la croisée de plusieurs styles.
Sa peinture est pétrie de naturalisme avec une inspiration impressionniste et pointilliste. Son œuvre annonce le fauvisme.
La vie du maître sera parsemée de déceptions et de dépressions. Il se sent trop souvent incompris. Il rejoint en 1886 son frère Théo dans sa vie parisienne. Toutefois, deux ans à Paris suffiront à épuiser l’artiste qui s’exile alors dans le sud de la France. Il y trouve une luminosité inspirante et un monde paysan qu’il admire. C’est au cœur de cette période que nous proposons à nos lecteurs d’être immergés.
Le maître se donne la mort à Auvers-sur-Oise (France), le 29 juillet 1890.
Un apôtre de la nature
Selon le peintre, l’amour pour la nature est le meilleur maître pour pratiquer l’art. Comme les romantiques, tels que Alphonse de Lamartine, Van Gogh parcourt les forêts et les campagnes pour trouver l’inspiration.
La Vigne rouge (1888), tableau van gogh représentant des vendanges par un jour d’automne ensoleillé.
Le paysage originel se situerait dans la campagne d’Arles. Des couleurs comme le jaune et le violet s’opposent à merveille tandis que le vert, le bleu, l’orange et le rouge offrent un rendu final éclatant. Van Gogh s’enivre de couleurs comme peut en témoigner ce passage d’une lettre qu’il adresse à un peintre impressionniste, Eugène Boch, en octobre 1888 : « Je dois aller travailler dans la vigne près de Montmajour. Elle est toute pourprée de jaune vert sous le ciel bleu, un beau motif de couleur. » Van Gogh est un peintre-poète !
Une autre tableau van gogh qui suscite l’admiration, Les Iris (1889). C’est une étude de fleurs réalisée à l’occasion de sa période de soins à Saint-Rémy-de-Provence. Le magnifique rendu final de la toile est à couper le souffle. C’est avec un très grand réalisme que Van Gogh reproduit ce massif d’iris bleus. C’est une promenade bucolique pour les yeux.
La même année, Vincent Van Gogh peint un autre paysage renversant : Le champ de blé avec cyprès. C’est une vue de la campagne de Saint-Rémy-de-Provence : un champ de blé, divers arbustes méditerranéens et des cyprès verdoyants. Le champ de blé doré donne une impression de mouvement. Les blés paraissent battus par le vent. Les arbres ont quant à eux des courbes tourbillonnantes. Les cyprès semblent être des flammes de verdure au second plan. Enfin, en arrière plan les Alpilles se confondent avec un ciel bleu où naviguent une armada de nuages.
La nuit étoilée de Van Gogh
À travers Nuit étoilée sur le Rhône, Van Gogh représente Arles au bord du Rhône. Tandis que la ville est illuminée par les éclairages de la civilisation, la constellation de la Grande Ourse veille sur le cours placide du fleuve. Cette nuit arlésienne parait bien paisible par rapport à la nuit saint-rémoise que peindra l’artiste l’année suivante.
C’est en juin 1889 que Vincent Van Gogh réalise sa célèbre toile Nuit étoilée. Ce tableau de van gogh est réalisé alors que l’artiste traverse une période sombre, où nulle espérance ne semble briller en son ciel intérieur. Pour prévenir tout geste dramatique, il avait décidé de se faire interner à Saint-Rémy-de-Provence quelques semaines plus tôt. La nuit étoilée van gogh aurait été peinte depuis sa chambre de malade.
Ce tableau de van gogh nous présente une nuit très active dans les cieux de Provence. Un beau croissant de Lune éclabousse de lumière blanche le ciel bleu encre. D’ailleurs le village et sa nature environnante sont aussi baignés de cette lumière lunaire. 11 étoiles sont représentées. Le peintre n’a pas recherché à rendre une constellation particulièrement visible sur sa toile. Néanmoins, une certaine réalité du ciel est rendu par le maître. Comme il écrit à sa sœur : « Certaines étoiles sont citronnées, d’autres ont des feux roses, verts, bleus, myosotis. » L’astronome averti, avec ses jumelles ou son télescope, sait bien que les étoiles ne sont pas toutes blanches. Pour celui qui sait les regarder de près, elles sont bleues, jaunes, rouges voire orangées. Toute cette lumière stellaire semble parcourir l’océan céleste sous la forme d’un courant en spirale. Serait-ce une projection de l’esprit torturé du peintre ? Qui pourrait prétendre cerner réellement la pensée du maître ?
L'art, est un combat – dans l'art, on doit y miser sa peau, disait Van Gogh. Combat contre lui-même, contre la maladie, l'alcool, la société, la pauvreté. L'artiste, sauvé de l'oubli, est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands peintres de tous les temps. Et les tableaux Van Gogh demeurent encore parmi les plus estimés et les plus inspirants.
Des autoportraits éloquents
Parmi tous les tableaux Van Gogh, l’artiste réalise 43 autoportraits sur une période de 10 années. Il s’observe et se représente sans la moindre complaisance. La plupart des autoportraits Van Gogh sont cadrés sur le buste. Ils présentent souvent des traits émaciés.
Sont-ils les traces physiques d’une remise en question existentielle permanente ?
L’Autoportrait au chapeau de paille, 1887 (Institute of Art - Detroit), est un autoportrait Van Gogh réalisé à Paris lors de son séjour en compagnie de son frère Théo. C’est une palette de couleurs impressionnistes que l’on retrouve dans cette toile. La bouche est serrée.
Le visage est creusé. Quant au regard, nous pouvons y deviner une profonde tristesse.
Dans son Autoportrait de 1889 (Musée d’Orsay - Paris), les traits du peintre laissent paraître de la souffrance. Les teintes dominantes sont le turquoise clair et le vert absinthe. Contrepoint brûlant, le feu orangé de la chevelure et de la barbe de Van Gogh.
Dernier autoportrait Van Gogh, l’Autoportrait avec une oreille bandée, 1889 (Kunsthaus - Zürich). C’est l’un des tableaux Van Gogh les plus émouvants. L’artiste se représente avec une casquette bleue doublée de fourrure noire. Il porte un manteau vert. Un bandage recouvre une des oreilles du peintre. Il s’est mutilé l’oreille vraisemblablement après une dispute avec Paul Gauguin. A travers ce tableau Van Gogh communique physiquement sa douleur intérieure. Il nous fait part clairement de ses influences en représentant au second plan une estampe japonaise accrochée au mur.
Les tableaux Van Gogh nous parlent de beauté mais aussi de souffrance. De nombreux commentateurs ont tenté de faire parler ses œuvres. Le peintre écrit à son frère Théo dans les années 1880 : « La vie est un mystère, et l’amour en est un autre au coeur du premier. » Oui, la vie est un mystère que le peintre n’a sûrement pas réussi à percer. Une chose est certaine néanmoins, c’est que l’amour a guidé son pinceau. Sa peinture doit demeurer pour nous une source de mystère et susciter en nous une contemplation amoureuse de la nature.
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