D’où vient Andy Warhol ?
Andrew Warhola est le troisième fils d’un ouvrier récemment immigré des Carpates, rejoint par son épouse. Il a juste un an en 1929, lorsque la grande dépression plonge une immense partie de la population des États-Unis dans la misère.
Dans la ville industrielle de Pittsburgh le père se tue littéralement au travail pour nourrir sa famille. Leur principal soutien est une foi religieuse solide et les offices du dimanche à l’église catholique orientale.
Elle est à dix kilomètres de chez eux, chemin que l’on fait à pied et qui s’ouvre sur le décor contrasté et merveilleux des ors et des chaudes couleurs des icônes byzantines.
Atteint d’une maladie infectieuse qui le contraint souvent à garder le lit, l’enfant est mal intégré à l’école.
Il grandit surtout à la maison, entre la radio et ses collections d’images de stars, et auprès de sa mère qui ne parle pas anglais, mais lui apprend à dessiner. Il a 14 ans à la mort de son père.
En 1949, Andy Warhol trouve son premier emploi (et son nouveau nom) de dessinateur publicitaire à New York. Il y est arrivé après l’obtention à Pittsburgh d’un Bachelor (une licence) Arts et Audiovisuel. La reconnaissance professionnelle est immédiate et il contribue rapidement aux prestigieux magazines Vogue, Harper's Bazaar, dessine pour des industriels et décore leurs vitrines. Il fréquente les bars où il rencontre des artistes, dont Marylin Monroe, et y accroche ses dessins. En 1952, les œuvres d’Andy Warhol s’exposent pour la première fois. C’est à NY à la Hugo Gallery.
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D’où vient le Pop Art ?
Alors qu’Andy Warhol développe une brillante carrière de publicitaire et illustrateur tout au long des années 50, la société américaine se prend d’amour pour la consommation de masse. Dans l’abondance et la prospérité de l’après –guerre des vainqueurs, le monde des arts et de la culture est en effervescence.
Les artistes venus auparavant se réfugier en Amérique impriment profondément leurs traces.
L’expressionnisme abstrait, défini en 1946 et dont le plus fameux représentant reste Jackson Pollock (action painting), a conquis le monde et New York détrône Paris comme capitale de l’art moderne.
Ce courant avant-gardiste présente en peinture une technique dite colorfield painting (dont Mark Rothko) qui consiste à poser sur la toile de grands aplats de couleur uniforme.
Parallèlement, on observe en 1950 un renouveau des comics (bandes dessinées) surconsommés par l’ensemble de la jeunesse américaine.
Le dessin est simple, les couleurs basiques et la mise en page minimaliste. Il s’agit d’un style graphique et d’une véritable esthétique populaire puisque partagés par un très grand nombre sans condition de culture préalable ou de moyens notables.
Enfin, des artistes expérimentent de nouvelles expressions techniques et de nouveaux concepts. Ainsi pendant que Robert Rauschenberg fait disparaitre la peinture avec des solvants ou peint avec les techniques issus de la photographie (cyanographie), Marcel Duchamp consacre l’objet du quotidien comme objet d’art à part entière.