Garouste et ses oeuvres : peintures, tableaux, sculptures
- 27/08/2020
Gérard Garouste est aujourd'hui considéré comme une figure emblématique de l'art contemporain. En effet, c'est l'un des principaux artistes français du 20ème siècle. Il a également marqué le 19ème siècle avec ses œuvres hyperréalistes. Plus qu'un artiste au style bien brut, Gérard Garouste pratiquait exclusivement du dessin d'humour. À la fin des années 1970, il décide de se tourner vers la peinture figurative. Ses peintures figuratives font généralement référence aux saintes écritures. C'est la raison pour laquelle nous proposons une nouvelle collection inspirée de l'artiste, un emblème de l'art moderne et que nous affectionnons particulièrement.
Biographie de Gérard Garouste
Il est né le 10 mars 1946 à Paris. Interne au Collège du Montcel. Il fait connaissance de sa femme, Élisabeth, qui le soutiendra tout au long de sa vie, notamment à travers ses crises de délire. Il fait ses études aux beaux-arts de 1965 à 1972, avec pour maître Gustave Singier, le peintre abstrait. Il commence à s'intéresser à cette époque à Marcel Duchamp et à l'art conceptuel. Ami du metteur en scène Jean-Michel Ribes, il crée avec lui un grand nombre de scénographies et pratique le dessin d'humour. C'est en 1977, au Palace, qu'il présente le premier spectacle dont il est à la fois l'auteur, le décorateur et le metteur en scène. En 1979, il déménage dans l'Eure, mais continue d'intervenir au Palace jusqu'en 1982 en qualité de peintre et de scénographe. C'est alors qu'il fréquente encore le Palace, vers la fin des années 1970, qu'une exposition de Jean Dubuffet ainsi que d’œuvres d'art brut l'incitant à s'orienter vers la peinture figurative. À l'heure actuelle, il est âgé de 76 ans. Il continue de marquer le monde de par ses tableaux allégoriques et mythologiques.
Il expose des tableaux pour la première fois en 1980, à la galerie Durand-Dessert avec un art figuratif, allégorique et mythologique. En 1982, il expose à l'international à la Holly Solomon Gallery, à New York, puis chez Leo Castelli et Sperone ainsi qu'à l'exposition Zeitgeist à Berlin, où il est le seul Français invité. Il reçoit une véritable reconnaissance de la part des institutions en 1987, quand il présente ses huiles sur toiles et acryliques sur indienne au CAPC de Bordeaux, puis à la fondation Cartier.
Fort de ses succès, il réalise des décors et des œuvres pour le palais de l’Élysée, des sculptures pour la cathédrale d’Évry, mais également le plafond du théâtre de Namur, une fresque magnifique sur les murs de la salle des mariages de l'hôtel de ville de Mons et, également, les vitraux de Notre-Dame de Talant. En 1989, à Châtelet, il s'occupera de la réalisation du rideau de scène du théâtre.
En 1991, il crée La Source, une association localisée à La Guéroulde, dans l'Eure, dont le but sera d'aider les enfants en situation d'exclusion ou venant de milieux défavorisés à s'épanouir au travers d'ateliers artistiques animés par des professionnels.
En 1996, il reçoit une commande de la Bibliothèque Nationale de France pour une œuvre monumentale utilisant à la fois de la peinture et du fer forgé. Il commence à s'intéresser de plus en plus à la sculptureet à la gravure, ainsi qu'à l'illustration de textes universels, tels que la Haggadah ou Don Quichotte. En 2001, il présente un projet à la fondation Cartier. Nommé Ellipse, il s'agit d'un ensemble de toiles devant être monté sur une architecture qu'il a dessinée. En 2008, il reçoit une commande de l'État, lui demandant de créer la maquette d'une tapisserie d'Aubusson. L’œuvre, monumentale, fait 24 m2 et se nomme Le Murex et l'Araignée. Elle est installée dans l’hôtel de ville d'Aubusson, dans l'escalier d'honneur.
Vers la fin des années 1990, il apprend l'hébreu et étudie intensément la bible. Ses œuvres figuratives y feront souvent référence.
En 2009, il publie l'Intranquille, un récit autobiographique grâce auquel il révèle publiquement sa lourde histoire familiale et ses problèmes psychiatriques. Son père, Henri Auguste Garouste (1919-2008) était un pétainiste convaincu et un anti-sémite qui fut notamment condamné en 1945 à rembourser les établissements Lévitan après les avoir spoliés pendant la guerre. Tout au long de sa vie, Gérard Garouste fera de son mieux pour s'éloigner de ses parents et jugera que l'origine de ses troubles mentaux se trouve dans cette histoire familiale. Il déclare avoir subi des crises de délires et de dépression régulières à partir de la naissance de son premier enfant, Guillaume. Il a été traité dans les hôpitaux Paul-Guiraud de Villejuif et Saint-Anne.
Depuis 2001, c'est la galerie Daniel Templon qui le représente. Il y expose régulièrement. En 2009, il collabore avec le philosophe Michel Onfray sur une exposition à la médiathèque d'Argentan. En 2013 il joue aux côtés de Catherine Deneuve dans le film Elle s'en va d'Emmanuelle Bercot. Le 13 décembre 2013, il est élu au siège de George Mathieu, à l'académie des Beaux-Arts.
Un art avec une bonne connaissance du monde moderne
Il va s'inspirer des grands textes classiques, des métamorphoses d'Ovide, des évangiles apocryphes et de la vie des saints, et créer des œuvres d'art sur des tableaux afin d'exposer toute son expertise au plus grand nombre. Il dilue sa créativité frôlant l'abstraction et ses peintures sont très riches et puissantes. Ses œuvres font ressortir sa magie dans l'utilisation des couleurs, enflammées, vives, notamment dans ses mélanges qui vont du violet au rouge.
Il participe à des expositions en 1980 à la galerie Durand-Dessert, en 1982 à la Holly Solomon Gallery à New York. En 1987, il expose au CAPC de Bordeaux tout en mettant simultanément en lumière acryliques sur indienne et huiles sur toiles. L'artiste profite d'une rétrospective au centre de Pompidou. On y retrouve des installations, quelques sculptures et près de cent quarante tableaux.
Ce qui caractérise les œuvres de Garouste
Un artiste prolifique et polyvalent
Tout au long de sa vie, Garouste ne s'est jamais arrêté de créer. En plus de la multitude de tableaux qu'il a exposés à travers le monde, il s'est montré éclectique dans les arts qu'il a pratiqués. Voici une petite liste non-exhaustive de ses autres magnifiques œuvres
Peinture
- Il peint en 1983 le plafond de l'une des chambres de l'appartement présidentiel de l’Élysée, à Paris.
- Il s'occupe de l'installation de peinture et fer forgé pour le compte de la Bibliothèque Nationale de France, en 1996 à Paris.
- En 1999, il peint le plafond du foyer du théâtre Royal de Namur, en Belgique.
- En 2004, il peint une affiche pour la 52éme Feria de Nîmes.
- En 2006, il peint une frise pour la salle des mariages de l'hôtel de ville de Mons, en Belgique.
Sculpture
- Il sculpte en 1984 le Défi du Soleil pour le Jardin du Palais-Royal de Paris. Il s'agit d'une sculpture de bronze de quatre mètres de haut représentant la dualité Nietzschéenne entre l'apollinien et le dionysiaque. Elle donne une étrange atmosphère onirique au bassin Saint-Jean.
- En 1995, il sculpte une vierge à l'enfant pour la Cathédrale de la Résurrection, à Évry. Elle sera installée dans la chapelle de jour.
- En 2006, il sculpte la Rampe de Garouste pour l’hôtel de ville de Mons, en Belgique. Elle représente la lutte entre Saint Georges et le Dragon, deux figures emblématiques de la ville.
Théâtre
- En 1969, il s'occupe des décors et costumes pour La Loi de Barrabas, de Fernando Arrabal, avec la mise en scène de son ami Jean-Michel Ribes.
- En 1977, il écrit, met en scène et s'occupe de la décoration du Classique et l'Indien.
- En 2008, il participe à la réécriture du Classique et L'indien, avec l'aide de Joël Calmette.
Autres
- En il s'occupera des vitraux de Notre-Dame de Talant, avec l'aide du verrier Pierre-Alain Parot.
- En 2001, il conçoit l'Ellipse en collaboration avec la fondation Cartier. Cette œuvre étrange est composée d'une sculpture peinte. La forme pas toujours droite de la sculpture donne plus de vie et de relief aux animaux de fable qui y sont peints.
- En 2006, il crée le Murex et l'Araignée, une gigantesque tapisserie se référant à la mythologie grecque, pour Aubusson, la capitale de la tapisserie.
Santé mentale
De nombreux peintres sont considérés comme fous et Garouste n'échappe pas à la règle. Comme il le dit lui-même : "Je suis peintre, et parfois je suis fou". S'il n'évoque pas de diagnostic précis pour sa maladie, il évoque des crises maniaco-dépressives, l'ancien nom de la bipolarité, ainsi que des crises de délires. Bien qu'il sache qu'il ne se débarrassera jamais vraiment de ses troubles mentaux, le peintre arrive à en rire, malgré les moments difficiles qu'ils lui ont valus. Il peut compter sur le soutien de sa femme, Elisabeth.
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