Gerhard Richter, le peintre polymorphe
Son histoire de vie
Au début des années 50, il étudie à Dresdes à la Kunstakademie où il s'initie à la peinture réaliste socialiste, avant de déménager en Allemagne de l'ouest pour y étudier l'art avant-garde à la Kunstakademie de Düsseldorf.
Avec Sigmar Polke et Konrad Lueg, il pratique alors, pendant une brève période, une forme de pop allemand qu'ils nomment Réalisme Capitaliste. Cependant Gerhard Richter continue de se considérer, avant toute chose, comme un peintre.
Photographe et peintre
A la fois photographe du quotidien et peintre, il reproduit sur la toile les sujets de ses photographies, en donnant un rendu naturaliste aux images grâce au flou et à des techniques picturales.
Parallèlement à ses expositions personnelles, il exerce une activité de professeur dans plusieurs écoles d'Art, notamment à Hambourg, Düsseldorf, Halifax et au Canada.
La reconnaissance de son public n'a été conquise que sur le tard, dans les années 1980. Années durant lesquelles il a reçu de nombreuses récompenses en Allemagne, le Prix Arnold Bode, en Israël et au Japon.
De nombreux sujets, traités par diverses techniques, ont été abordés par ce peintre polymorphe. Il aura fallu parfois pour cela qu'il renouvelle en totalement son travail dans sa globalité. En effet, on retient de Richter qu'il a souvent manoeuvrer ... évoluer ... naviguer entre abstraction et figuration, mais ce sont, de toute évidence, ses toiles abstraites qui l'ont porté à la reconnaissance de son grand public.
Sa cote fait aujourd'hui de Richter, l'un des artistes vivant les plus chers.
A ce jour, il réside à Cologne en Allemagne.
Gerhard Richter : oeuvres
En 1962, Richter crée un collectif "Kunstakademie" et rencontre Konrad Lueg qui l'initie à l'art contemporain. Ce collectif regroupant quatre artistes, dont Sigman Polke, organise en 1963 une démonstration pour le réalisme capitaliste, qui traduit la fascination et le rejet envers le pop art, découvert par le biais de revues américaines.
L'une des premières expositions de ce collectif, encore tous étudiants, a pour cadre une boutique vide, la suivante, ce sera un magasin de meubles. Ils y montrent leurs toiles, tout en y présentant des performances.
La découverte du pop art a sur Richter d'importantes conséquences, soulignées principalement par 2 oeuvres : la première, Party, (1962, Museum Frieder Burda, Baden-Baden) représentant la vedette Vico Torriani entouré de 4 jeunes femmes et la seconde, Tisch (Table, 1962, Museum of Modern Art, San Fransisco) représentant une table, objet quelconque censé démontrer que l'artiste n'attache désormais plus d'importance au contenu des images.
C'est en cela, que le concept de réalisme capitaliste renvoie à la fois à leur passé communiste, ainsi qu'à l'américanisation d'une Allemagne qui se reconstruit petit à petit.
Les peintures de Richter ont commencé à montrer de l'intérêt pour l'actualité, la société de consommation, les médias et la culture populaire.
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- La photo-peinture
Richter débute ses oeuvres photo-peintures au milieu des années 60.
Il utilise la photographie car il considère qu'elle est exemptée de toute notion esthétique, comme une image qui serait parfaitement objective.
Ses oeuvres photo-réalistes sont le résultat de photographies, qu'il a parfois lui-même réalisées, que ce soit des portraits ou des paysages. Pour effectuer la réalisation de ces toiles, grâce à une sorte de rétroprojecteur, il projette le cliché sur une toile puis il y peint l'image très précisément. Très peu coloré, il fait le choix d'imiter des photos en noir et blanc. Afin que tous les composants de l'image soit mis sur le même pied d'égalité, sa technique consiste à ajouter un effet de flou.
Ce rapport entre photographie et peinture représente, pour lui, une solution intermédiaire, visant à soumettre le pictural au photographique. Comme si la photographie serait médiatrice, intermédiaire entre la réalité et la peinture.
Son prochain tournant stylistique a lieu en 1966 avec la réalisation de sa première Farbtafel, grande représentation de nuances de gris. Ce n'est autre qu'un nuancier agrandi, élargi. Cela constitue le pendant abstrait de ses travaux figuratifs. Ces oeuvres reflètent l'idéal d'une peinture neutre, sans aucune signification et dépourvue d'affect.
L'artiste conjugue une double face : l'histoire et l'imagerie photographique d'une part ainsi que la crise de la figuration et le désir d'abstraction absolue d'autre part.
Carré d'artistes
Carré d'artistes met à l'honneur Gerhard Richter.
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