Portraits
Giacometti : la vie de l'artiste en 7 questions
Si, avec l'Homme qui marche Giacometti signa son œuvre la plus emblématique, l’artiste ne peut se résumer à sa passion de la sculpture. Du design à la peinture à l’huile, il s’est essayé à plusieurs arts avec talent, avec la figure humaine comme obsession, toujours en toile de fond.
1 Où est née l'inspiration de Alberto Giacometti ?
Si le petit Alberto a baigné dans l’univers artistique depuis son plus jeune âge, Giacometti Ravenne ne fait pas partie de l'entourage proche de l'artiste.
En revanche, son père, Giovanni était un peintre postimpressionniste de renom, tandis que son parrain, Cuno Amiet prenait part au mouvement fauviste. Né en Suisse en 1901, l'artiste pouvait s’adonner à la peinture et à la sculpture, enfant, dans l’atelier de son père à Stampa. C’est à l’âge de 12 ans qu’il réalise son premier tableau.
Puis, à 13 ans, il crée le 1er buste de son frère Diego, son premier modèle, dont il gardera toute sa vie la nostalgie. Diego suivra plus tard une carrière de designer, tandis que Bruno deviendra architecte.
En revanche, son père, Giovanni était un peintre postimpressionniste de renom, tandis que son parrain, Cuno Amiet prenait part au mouvement fauviste. Né en Suisse en 1901, l'artiste pouvait s’adonner à la peinture et à la sculpture, enfant, dans l’atelier de son père à Stampa. C’est à l’âge de 12 ans qu’il réalise son premier tableau.
Puis, à 13 ans, il crée le 1er buste de son frère Diego, son premier modèle, dont il gardera toute sa vie la nostalgie. Diego suivra plus tard une carrière de designer, tandis que Bruno deviendra architecte.
2 Comment s'est forgé le talent de AGiacometti ?
L'artiste étudie à l’École des Beaux-Arts de Genève puis à l’École d'Arts et Métiers dans la classe de sculpture. En 1920, son père, membre de la commission suisse de la Biennale l’emmène à Venise.
Quelques mois plus tard, l’artiste repart seul en Italie où va naître sa passion pour l’art égyptien.
En 1921, un grand ami du sculpteur (Pieter Van Meurs) décède d’une crise cardiaque, à ses côtés. Cette proximité avec la mort l’inspirera beaucoup et marquera ses recherches artistiques. Pris de visions, il en découlera une obsession du travail sur les visages et les yeux en particulier, dans lesquels selon lui, réside le mystère de la vie.
Quelques mois plus tard, l’artiste repart seul en Italie où va naître sa passion pour l’art égyptien.
En 1921, un grand ami du sculpteur (Pieter Van Meurs) décède d’une crise cardiaque, à ses côtés. Cette proximité avec la mort l’inspirera beaucoup et marquera ses recherches artistiques. Pris de visions, il en découlera une obsession du travail sur les visages et les yeux en particulier, dans lesquels selon lui, réside le mystère de la vie.
3 Comment travaillait Alberto Giacometti ?
En 1922, l'artiste pose ses valises à Paris et entre à l’Académie de la Grande Chaumière pour y apprendre la sculpture auprès de Antoine Bourdelle, lui-même disciple de Rodin.
Ce ne sera qu’en 1926, qu'il s’installera dans son célèbre atelier de 24 m2, de la rue Hippolyte Maindron. Très prolifique, il vouera une affection sans pareil à ce lieu exigu mais inspirant, dans lequel il s’endormait parfois, grisé par la créativité.
Les premières œuvres de l’artiste s’inscrivent dans un style cubiste et s’inspirent de l’art grec et africain (Ex. La Femme-cuillère en 1927).
Entre 1929 et 1930, la collaboration entre Alberto Giacometti et le décorateur Jean-Michel Frank donna naissance à une grande production d’objets décoratifs (lampes, appliques, vases ou bas-reliefs.), très appréciés de l’élite parisienne pour ses inspirations antiques mêlées à un style art déco épuré.
4 Quels furent ses liens avec le surréalisme ?
Au début des années 30, Giacometti rencontre André Masson, Jean Cocteau et rejoint les surréalistes. .
Le traitement métaphorique de ses sujets, que l’on retrouve dans La tête qui regarde (1929) ou la Boule suspendue (1931) séduit les adeptes du mouvement.
Le traitement métaphorique de ses sujets, que l’on retrouve dans La tête qui regarde (1929) ou la Boule suspendue (1931) séduit les adeptes du mouvement.
À partir de là, André Breton introduit le sculpteur dans son cercle d’amis. S’en suit une période faste et mondaine pour celui qui fut l’un des seuls sculpteurs du mouvement surréaliste, pour lequel il rédige également des essais.
1932 marqua la création de son premier homme qui marche. Et c’était une femme ! Cette sculpture filiforme, sans bras, ni tète n’est pas sans évoquer un objet archéologique d’ancienne Égypte… Cette impossibilité de situer la sculpture dans le temps et l’espace lui confère un côté universel.
A partir de 1935, l'artiste va privilégier son intérêt pour l’art figuratif et la figure humaine. Le tournant réaliste que prend l’ouvre de Giacometti l’éloignent du mouvement d’André Breton.
Le célèbre sculpteur finira par détruire les œuvres créées au sein du mouvement qu’il jugera catastrophiques, à postériori.
5 D'où vient cette obsession de la figure humaine ?
La terreur et la morbidité ont toujours émané de ses créations artistiques. A travers les silhouettes filiformes, l'artiste veut rendre compte de l’humanité qui lui parait fragile.
Cette réflexion sur la condition humaine trouve son inspiration dans les silhouettes fuselées des rues parisiennes qu’il ne cesse de dessiner de manière compulsive.
Son atelier se remplit de sculptures tantôt colossales, tantôt minimalistes. Toutes ces représentations du corps humains ont en commun cette apparence lointaine et inaccessible devant lesquelles on se sent invisibles.
L'artiste retranscrit l’Homme de manière onirique, parfois métaphorique dans une démarche relevant du philosophique. Plus que de la simple sculpture, c’est l’expression de l’infiniment grand, la reproduction du mouvement de la vie si insaisissable et impressionnant, devant laquelle tout un chacun se sent si petit.
Le sculpteur aimait retranscrire la vie, le mouvement fugace des modèles et n’était jamais satisfait.
Cette réflexion sur la condition humaine trouve son inspiration dans les silhouettes fuselées des rues parisiennes qu’il ne cesse de dessiner de manière compulsive.
Son atelier se remplit de sculptures tantôt colossales, tantôt minimalistes. Toutes ces représentations du corps humains ont en commun cette apparence lointaine et inaccessible devant lesquelles on se sent invisibles.
L'artiste retranscrit l’Homme de manière onirique, parfois métaphorique dans une démarche relevant du philosophique. Plus que de la simple sculpture, c’est l’expression de l’infiniment grand, la reproduction du mouvement de la vie si insaisissable et impressionnant, devant laquelle tout un chacun se sent si petit.
Le sculpteur aimait retranscrire la vie, le mouvement fugace des modèles et n’était jamais satisfait.
Sur le même sujet :
- Giacometti, l'homme qui capturait les ombres filiformes
- Alberto Giacometti, une icône de la sculpture
Sur notre site, vous accédez à un vaste choix de tableaux à travers 600 artistes contemporains.
Retrouvez les oeuvres de Liliane Danino, dans le style de Alberto Giacometti.
Retrouvez les oeuvres de Liliane Danino, dans le style de Alberto Giacometti.
Besoin d'un conseil pour sublimer votre intérieur ?
Vous pouvez contacter directement notre service client au 04 86 31 85 33 ou même prendre un rendez-vous de 15 minutes gratuit en visioconférence avec un curateur d’art.
6 Comment AGiacometti a-t-il gagné sa réputation ?
L'artiste réalise de très nombreux portraits. Il peint d’après les modèles de son épouse Annette et son frère Diego. C’est le mouvement qui va définir la forme.
- Fin 1940, il diversifie ses techniques. À l’arrivée du premier stylo-bille, l’artiste écrit et dessine sur tous les supports qu’il trouve. En 1946, il s’essaie à l’eau-forte puis à la lithographie à partir de 1949.
- En 1947 le sculpteur créée L’Homme au doigt, son œuvre vendue au prix le plus élevée à ce jour (141,2 millions de dollars)
- Il dédie ses tableaux Au Sphynx, au monde de la nuit, en 1950. L’œuvre représente des Femmes nues dans le mythique bordel.
C’est à partir de 1950 et la rétrospective Giacometti à Bâle que la reconnaissance internationale et institutionnelle de l’artiste se consolide.
- En 1952 : lorsque l'artiste sculpte le Buste de Diego, il cherche à retrouver cette naïveté et spontanéité de l’enfance.
- En 1956, le sculpteur représente la France à la Biennale de Venise avec la série Femmes à Venise.
- En 1960, il rencontre Caroline, une jeune prostituée qui pose pour lui et qui ne le quittera plus, jusqu’ à la fin. Elle posera de nombreuses fois pour le sculpteur, dans sa quête obsessionnelle de la représentation du corps humain.
- En 1961, l'artiste reçoit le Prix Carnegie.
- En 1962, il est récompensé du Grand Prix de la Biennale de Venise.
- En 1964, le sculpteur reçoit le Prix Guggenheim.
- En 1965, le prix international des arts lui est décerné par la France.
7 Que devient l'oeuvre de l'artiste ?
Alberto Giacometti décède en 1966, d’un cancer, au sommet de sa renommée. Il est considéré comme un emblème national pour la Suisse et figure sur les billets de 100 francs.
Par testament, sa femme Annette fonda en 1993 la fondation Giacometti. La fondation est titulaire d’une partie de ses droits d’auteur et propriétaire de la plus grande collection de ses créations au monde.
Elle reste aujourd’hui chargée de l’authentification des œuvres du sculpteur et de leur diffusion au public.
L’atelier de l'artiste y a été fidèlement reconstitué à partir de photographies de l’époque pour s’immerger au cœur de son processus créatif.
En 2018, la fondation créa l’institut Giacometti, un espace de recherches et d’exposition avec des œuvres d’artistes actuels.
Même si le sculpteur fut l’un des principaux artistes d’après-guerre, son humilité se placera toujours en décalage face à la grandeur de son œuvre.
10.png)
5.png)
