Graffiti et art : 10 choses à savoir
1. Le graffiti, qu'est-ce que c'est ?
On désigne par le terme de graffiti un dessin ou une inscription fait sur des murs, des monuments, des moyens de transport, ou d'autres supports qui ne sont pas prévus pour cette utilisation. Le graffiti peut être réalisé avec de la peinture, au trait ou encore gravé.
Il ne faut pas le confondre avec le tag, simple signature. Il se distingue par son caractère clandestin, subversif, souvent illégal.
A travers lui s'exprime en général un mécontentement, reflet de ce que la masse peut ressentir ou penser. Il peut aussi toutefois transmettre haut et fort un message de bonheur et d'exaltation.
Des lettres circulaires "bubble" en passant par le genre "old school" et le "wild style", ses styles sont codifiés et d'une grande variété.
2. graffiti vocabulaire
Le terme graffiti est d'origine italienne, emprunté au grec graphein qui signifie écrire, dessiner, peindre.
Il est employé tel quel au singulier et au pluriel en français et en anglais. Ses auteurs sont des "graffiti-artists" ou "writers" en anglais, des "graffeurs" ou encore des "artistes graffs" en français.
3. Des origines anciennes
Il semble que le besoin d'inscrire sur les murs des messages personnels de différentes natures, politique, religieuse ou érotique ne date pas d'hier. Ces messages représentent même souvent de précieux indices pour les archéologues qui les exhument ainsi à Rome, à Athènes, mais aussi en Egypte dans la vallée des Rois, à Pompéi, dans des cités mayas, en Irlande, traces des Vikings, ou bien au fond des prisons, des abbayes ou des cales de bateaux... Victor Hugo lui-même ne dédaignait pas d'apposer la trace de son passage, ce dont il se réclame dans ses journaux.
4. Le premier graffiti du XXème siècle
Il vit le jour grâce à un certain Kilroy. Cet homme qui travaillait dans une usine assemblant des bombes à Détroit aux États-Unis lors de la deuxième guerre mondiale écrivait sur chaque engin qu'il vérifiait "Kilroy was here" (Kilroy est passé ici). Les bombes étaient ensuite envoyées en Europe, et les soldats commencèrent à inscrire "Kilroy was here" sur les murs ayant résisté aux bombardements.
Le nom se répandit ainsi et fut associé au graffiti.
Dans les années 50 et 60, c'est le nom de Cornbread qui occupa le devant de la scène. Ayant commencé à écrire sur les murs à Philadelphie pour se rendre intéressant aux yeux d'une jeune femme, il fut le premier surpris de la popularité de ses oeuvres qu'il continua jusqu'en 1972. Les causes à soutenir ne manquaient pas : revendications afro-américaines, féminisme, guerre du Vietnam, autant de mouvements propres à susciter une expression populaire.
5. New-York : le berceau du graffiti
C'est à partir des années 70 à New-York que le phénomène a pris de l'ampleur. Les dessins sont devenus de plus en plus élaborés, les artistes recherchaient la transgression en bravant le plus d'interdits possibles, afin d'afficher leur nom et leur courage et d'obtenir la reconnaissance de leurs pairs. Le métro était un terrain de choix. Devant cette activité incontrôlée, la municipalité mit en place des sanctions fortes, qui eurent probablement l'effet inverse à celui initialement souhaité. En effet, les graffeurs découragés quittèrent les lieux et exportèrent leur art dans d'autres villes à travers les États-Unis et en Europe.
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6. Graffiti et hip-hop : une histoire d'amour
Apparu dans les ghettos new-yorkais dans les années 70, le hip-hop est un mouvement culturel urbain s'affirmant à la fois dans la musique, la danse, la chanson et les arts graphiques. Les graffeurs se sont associés à ce mouvement et leur art en a été profondément remanié, il en est devenu indissociable. Une dimension collective prend alors réellement forme, le graffeur devenant membre d'un "squad" ou "crew", imprégné de son environnement, porteur des messages du groupe.
7. Le développement en Europe
Entre la répression qui sévit à New-York et la diffusion de la culture hip-hop, la peinture graffiti ne fut pas longue à atteindre l'Europe et à s'y répandre. Dès les années 60, on y voit en Europe une forme d'art, souvent orienté sur la politique, en général teinté d'humour et de légèreté. Le mur de Berlin donnera un support à de nombreux jeunes Allemands qui souhaitaient exprimer leur protestation.
Bien que séduisant les artistes, la lutte contre cet art urbain est très active en Europe et les sanctions souvent lourdes.
8. Art ou vandalisme ?
Le débat perdure depuis longtemps et est toujours d'actualité. La peinture graffiti représente-t-elle une dégradation, un profanation des biens publics ? Ou bien l'espace public est-il l'endroit le plus pertinent pour l'expression des artistes, surtout lorsque ceux-ci touchent à des problématiques sociales ou politiques ? Il n'y a bien sûr pas de réponse tranchée, mais on constate que l'attitude des gens a évolué au cours du temps. Des villes comme Amsterdam, Bristol ou Berlin considèrent maintenant le graffiti comme un richesse culturelle et capitalisent sur la renommée de leurs artistes, comme Banksy par exemple.
9. Dans les galeries d'art et musées
Dès la fin des années 70, la peinture urbaine s'expose. Des artistes graffeurs se tournent vers des supports classiques comme les toiles et canevas. Des galeries d'art new-yorkaise mettent à l'honneur Keith Haring ou Jean-Michel Basquiat.
Des musées ouvrent leurs portes, comme le musée de la mémoire des murs en France en 1987. Dans les années 2000, de grandes entreprises font même appel à des graffeurs pour leur campagnes publicitaires, s'attirant parfois quelques démêlés imprévus avec leur justice.
10. Graffiti ou street art ?
Les deux courants s'entremêlent et la limite est parfois ténue. On les distingue en général par trois critères :
- l'intention,
- le public,
- la légalité.
Lorsque Cornbread tague un éléphant dans un zoo, il s'adresse aux autres taggeurs et son intention est de les mettre au défi de réussir une prouesse plus grande que la sienne. Les artistes urbains, eux, veulent toucher un large public, veulent rendre leurs oeuvres compréhensibles, accessibles, à travers un style plus conceptuel, plus humoristique aussi. Ils tendent à respectent le cadre de la légalité, recherchent la reconnaissance et répondent à des commandes.
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