Pablo Picasso : retour sur sa carrière incroyable
L’enfance du petit Pablo
Le 25 octobre 1881, le petit Pablo Ruiz Picasso pousse son premier cri à Malaga, dans le sud de l’Espagne.
Encouragé par son père, lui-même peintre, l’enfant se découvre très tôt un goût pour les arts graphiques et dès 8 ans il est familier avec la peinture à l’huile. À partir de 1895, il commence à produire ses premières œuvres remarquées, bien que d’un style encore un peu académique. Il n’a que 14 ans !
Entre 1896 et 1897, il fréquente l’école des Beaux-Arts de Barcelone, l’école de la Llotja (toujours à Barcelone), puis tentera brièvement un cursus à l’Académie Royale de San Fernando. Il préfèrera travailler son art auprès de son ami Manuel Pallares.
En 1900 il s’installe à Paris et découvre les œuvres de Lautrec ou de Cézanne. Il commence à se faire un nom au milieu de la jeune garde artistique de la Belle Époque.
1901 – 1904 : les années tristesse de Picasso
1901 est une année sombre pour Picasso. Son meilleur ami et confident, le peintre Carlos Casagemas se suicide. Ce drame influe de manière notable sur l’œuvre de Pablo qui produit plusieurs autoportraits qu’il signe du nom de sa mère, Picasso. La teinte bleue, symbole de la mélancolie profonde qu’il traverse, domine les toiles de cette période dans lesquelles l’artiste privilégie des sujets douloureux.
> Pablo Picasso l'infatigable créateur
1904 – 1906 : de la période bleue à la période rose
En 1904, Pablo Picasso se fixe dans son atelier du Bateau-Lavoir. Il rencontre également celle qui deviendra sa première épouse, Fernande Olivier.
L’évolution de la vie affective du peintre se traduit là encore dans son travail. La couleur rose devient dominante dans sa production. S’il aborde toujours des thèmes relativement mélancoliques qui reflètent ses sentiments profonds, il développe aussi sa technique du dessin au trait en parallèle de son travail sur la couleur.
1907 : un tournant dans l’évolution de Picasso, le Cubisme
A partir de 1906, et sous l’influence de son ami le peintre Georges Braque, Picasso explore la déconstruction géométrique de la peinture et contribue ainsi à créer le mouvement cubiste.
Le postulat consiste à considérer qu’un objet ou un personnage sur la toile peut être représenté au travers de formes géométriques simples, carrées le plus souvent, et non plus tel qu’il apparaît visuellement dans sa réalité connue. Un portrait peut par exemple montrer un visage à la fois de face et de profil. La technique de l’artiste espagnol évolue encore à cette occasion et ses toiles s’agrémentent de collages impliquant des matériaux divers comme le papier, le tissu ou le carton.
Picasso renoue avec un style plus classique
A partir de 1915, l’artiste s’éloigne du cubisme pour revenir à une recherche esthétique plus classique. Il fréquente notamment Jean Cocteau qui lui commande une série de scènes de vie du Ballet russe.
En 1925, il se rapproche des Surréalistes et sa peinture devient plus sombre et torturée. Apprécié par un large public, il participe le 14 novembre de cette même année à la première exposition surréaliste à Paris.
L’aventure de Guernica ou le Picasso patriote
Indéniablement la toile la plus connue de l’artiste, Guernica se veut le miroir de la violence du bombardement du village basque éponyme par l’aviation allemande au service des fascistes espagnols de Franco le 26 avril 1937.
La dimension politique revendiquée de cette toile immense, confère au peintre un statut nouveau, lequel est encore renforcé par l’exposition de l’œuvre à l'exposition universelle de Paris en 1937.
L’après-guerre et les dernières années de Pablo Picasso
Après la libération de la France, Pablo va connaître à nouveau le bonheur auprès de l’écrivaine Françoise Gilot. Son travail traduit ces jours heureux et ses portraits deviennent plus souriants.
En 1961, avec sa nouvelle compagne, Jacqueline Roque, il s’installe à Mougins dans les Alpes maritimes, où il s’éteindra le 8 avril 1973