Tendance art quelle différence entre Upcycling et Recycling ?
- 18/04/2015Upcycling Recycling quelle différence ?
Difficile de comprendre la différence entre ces deux termes anglais pour désigner deux choses semblables mais distinctes ! En réalité c'est une histoire de nuances. Dans les deux cas, un objet est récupéré pour donner vie à un second. Mais là où le recyclage engendre un processus de transformation, l’upcycling ne transforme pas les matériaux, il les assemble ou les met en valeur. En effet, un produit recyclé sera souvent de qualité égale voire inférieure à celui d’origine. Au contraire, dans le recyclage "par le haut", une valeur ajoutée sera apportée au produit, souvent de façon artistique. Enfin, si on peut réaliser le recyclage à grande échelle, l’upcycling reste de son côté plus intime, un peu de la même façon qu’on différencie l’industrie de l’artisanat.
Recycling, l'art de recycler
Le recyclage consiste à remployer des matériaux comme des déchets dont le but est de fabriquer de nouveaux objets. L'intérêt est écologique puisque cela permet de préserver les ressources en évitant de consommer de nouvelles matières. Ainsi, il est possible de créer de nouveaux objets à partit d'objets anciens. Les matériaux utilisés peuvent être : du papier, du verre, des tissus...
L’upcycling ou l’art de détourner
L’upcycling, aussi appelé « surcyclage » en bon français, consiste quand à lui à réemployer des déchets pour fabriquer de nouveaux objets, si possible utiles. Dans l’upcycling, on ne s’intéresse donc pas au déchet pour sa matière mais dans sa globalité. Le but étant que l’ancienne fonction du déchet soit encore identifiable. C'est un concept accessible et surtout très utilisés par les artistes notamment ceux engagés en faveur de l'environnement car il nécessite bien évidemment d'avoir beaucoup d'imagination.
D'où vient l'upcycling ?
C'est en 1994 que Reiner Pilz parle pour la première fois de l'ypcycling. Le terme upcycling apparaît pour la première fois au milieu des années 90. Reiner Pilz un ex ingénieur reconverti architecte d’intérieur opposait le recyclage traditionnel “qui détruit tout” et qu’il appelle downclycling, à l’upcylcing “pour que les produits inutilisés gagnent de la valeur au lieu d’en perdre”. Cette pratique est née dans les pays en voie de développement pour lesquels il peut être compliqué d’accéder aux biens de consommation. Avec pour les populations un enjeu de se servir d’objets existants et de les “tordre” pour leur appliquer un nouvel usage. Les pays développés se sont appropriés le concept et se sont à leur tour mis à récupérer et valoriser des objets.
Il a ensuite été repris par Michael Braungart et William McDonough au début des années 2000 puis formalisé autour du principe plus connu d’économie circulaire.
Aujourd’hui, il existe même une certification « Cradle to Cradle » pour la conception de produit respectant un certain cahier des charges ; avec 5 catégories d’impacts (ingrédients chimiques contenus dans le produit, taux de matériaux recyclés dans le produit, impact sur l’énergie et les émissions de carbone, consommation d’eau et responsabilité sociale).
Une tendance dans le milieu artistique
Du côté de l’art, l’upcycling s’intègre dans la décoration design (meubles, luminaires, assises…), l’art contemporain (toiles en trois dimensions avec journaux, carton, tissus…) et le street art. Le designer anglais Jeremy Edwards sillonne les rues afin de dénicher des objets jetés ou des matières premières. Il fait l’assemblage de tous ces matériaux pour les transformer en œuvres d’art qu’il expose dans la rue ou dans des galeries. L’artiste Mark Langan, quant à lui, invente la discipline du « Corrugated Art » dont le but est de créer par pliage et ondulation. Il est notamment connu pour sa réinterprétation du Cri de Munch à base de carton recyclé. De même, Marcel Wanders produit, à partir du plastique de bouteilles, une chaise de moins de 1Kg.
DAN CASADO
Créer est pour lui une façon de ""re-construire le monde"". Le recyclage prend une portée artistique et écologique. En donnant une seconde vie aux matériaux rejetés et en les transformant en œuvres d’art, Dan questionne le regard de l’homme sur la matière.
Dans ses portraits hauts en couleurs, il associe des éléments naturels à des papiers journaux collés. Il joue sur la transparence du médium pour créer des fonds riches en détails. Le texte côtoie la peinture dans une parfaite harmonie. Dan délimite ses différentes figures (personnages, animaux) par d’épais cernes de couleur noire pour mieux les faire ressortir. Ses œuvres proposent une alternative à la réalité en nous transportant dans un univers joyeusement onirique.