DASHONE X SUFYR
Une collaboration inédite à 4 mains
Carré d’artistes présente les œuvres nées d’une collaboration entre DASHone et Sufyr, deux street artistes inspirés de la culture hip-hop. Partageant le même goût pour le street art et poussés par l’envie de nouvelles découvertes artistiques, ils ont accepté ce nouveau défi lancé par Carré d'artistes.
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Dans ce travail à 4 mains, les 2 artistes nous présentent des œuvres très colorées, empreintes de teintes inspirant la fraîcheur et la gaieté. Ils tentent de sensibiliser sur les inégalités, remettre l’humain au cœur des débats. Une réflexion sur des thèmes fédérateurs tels que l’injustice, le combat, la violence, l’enfance ou encore les symboles de la république.
Les oeuvres, créées en grand format, allient avec justesse les codes du street-art au baroque des cadres associés.
Entre chaque échange de toile, un dialogue entre les artistes s’est instauré
Les artistes se sont laissé une grande liberté mutuelle dans les choix de thèmes des peintures, Chacun ayant pu reprendre ce qui leur est habituellement cher. Une sorte de dialogue entre les échanges des toiles s’est alors instauré : la touche du 2ème répond au message du premier, en l'accentuant, ou bien en le tournant en dérision, il lui apporte une dimension supplémentaire... Les thèmes abordés sont ainsi très variés : beaucoup de représentations de la République, des personnages publiques, des icones pop, mais aussi des sujets difficiles comme par exemple les enfants défavorisés et l'aide humanitaire...
Deux artistes émergents pour une même oeuvre
Découverts tous les deux par le réseau d’art contemporain accessible à tous Carré d’artistes, ils ont immédiatement séduit l’équipe qui a souhaité mettre leur travail en avant dans une performance originale. « Ce sont deux pépites que l’on voulait rassembler et mettre en lumière. Nous avons deux artistes street art avec un univers semblable, une même culture du graff et des thèmes forts en commun. Chacun a su trouver sa place dans cette collaboration » indique Stéphanie Tosi, Fondatrice et Présidente Carré d’artistes.
Une collaboration où chacun se nourrit de la technique de l’autre
Partageant le même goût pour le street art et soucieux de faire découvrir au plus grand nombre l’art en général, leur rencontre et envie de créer ensemble s’est imposée naturellement. « Venant du même mouvement artistique, cela a été évident entre nous, nos visions sont assez similaires et notre travail complémentaire » explique Sufyr. Poussés par l’envie de nouvelles découvertes artistiques, ils se sont lancés dans ce nouveau défi. Surpris par la fluidité de leur travail où leurs styles se marient, se confondent même parfois, chacun s’est nourri des techniques de l’autre. « Chacun s’est adapté à l’autre, quand l’un commençait l’autre suivait en faisant sa place sur la toile, les thèmes semblaient logiques pour nous car bien que différents, nos deux univers se répondent » précise DASHone.
Sufyr : Je dessine depuis l’âge auquel on peut tenir un crayon dans la main. Parcours de vie éclectique dont le seul fil conducteur est l’évasion de l’esprit que procure le fait de réaliser des dessins et des peintures. J’ai essayé plusieurs métiers artistiques avant de me lancer et de m’épanouir pleinement dans celui d’artiste peintre depuis 7 ans.
DASHone : Je suis un artiste street art, issu du milieu du graffiti inspiré par la culture hip-hop, ses codes et ses valeurs. Autodidacte, je graffe depuis l'âge de 13 ans, à l'œuvre sur les murs de Nancy ma ville natale, je réalisais des lettrages sans recherche d'esthétisme particulier mais plus dans une démarche de rébellion adolescente ; Puis en grandissant ma démarche artistique a mûri et évolué, je me tourne vers d'autres supports, d'autres formats et bien sûr la toile.
Sufyr : Elle est née du fait de vouloir montrer à un large public ma passion du dessin et de la peinture en utilisant l’espace public.
DASHone : Je vivais le graff comme une passion, à la signature de mon premier contrat avec une galerie d’art à Marseille cette passion a progressivement évolué vers une démarche professionnelle.
De la rue à la toile, quel est votre espace de création ? Connaît-il des limites ?
Sufyr : Tous supports pouvant accueillir de la peinture et donnant une réelle plus value à une réalisation artistique.
DASHone : De la rue à la toile, en passant par des palissades, des bas d’immeubles, des panneaux de la route, des objets en tous genres, tant que ça reste possible, mon espace de création est sans limite…
Quelles sont vos inspirations artistiques, vos influences et références?
Sufyr : Je suis curieux de tous les mouvements artistiques du moment où cela véhicule une émotion.
DASHone : Le mouvement hip-hop incontestablement, même si j’affectionne particulièrement les grands maîtres de la renaissance.
Quelles sont les significations des thèmes et des couleurs que vous utilisez ? Est-ce que vous souhaitez faire passer un message à travers vos œuvres ?
Sufyr : Je n’ai pas de prétention à véhiculer un message mais quelques fois à sensibiliser sur les inégalités, remettre l’humain au cœur des débats et que le « beau » reprenne de la place dans ce monde saturé de contenu visuel en tout genre.
DASHone : Les thèmes que j’aborde sont ceux auxquels je suis particulièrement sensible : l'injustice, le combat, la violence, l’enfance… le monde actuel… A travers mes œuvres, je veux véhiculer des valeurs humaines et éveiller la sensibilité de l’observateur sur des vérités qui nous entourent, qu’elles soient dramatiques, engagées ou drôles. L’espoir reste le message principal, bien que mes portraits soient pour la plupart en noir et blanc, mes créations restent très colorées, j’utilise des teintes qui inspirent la fraicheur et la gaieté.
Quelle a été votre réaction lorsque l’on vous a proposé de faire une collaboration ? Vous connaissiez-vous ?
Sufyr : J’appréhende, de fait, les rencontres artistiques, je connaissais son travail mais pas l’artiste, et j’avoue, après avoir fait cette collaboration, que ce fut une belle rencontre.
DASHone : Je connais Sufyr et j’apprécie son travail ainsi que sa sensibilité, et au-delà de ça j’ai pour valeur le partage et l’union c’est un des messages que je véhicule à travers mes œuvres, et je pense que chaque rencontre ou collaboration artistique ne peut être qu’enrichissante et formatrice.
Comment avez-vous travaillé ensemble ? Est-ce que cela a été évident ou avez-vous eu besoin d’ajustements ?
Sufyr : Venant du même mouvement artistique, cela a été évident entre nous, nos visions sont assez similaires et notre travail complémentaire.
DASHone : Nous nous sommes rencontrés et avons échangé nos idées, le contact est bien passé car nous véhiculons les mêmes valeurs. Il y a quand même eu quelques ajustements, quand le fond fait par l’un ou l’autre n’était plus trop visible, la toile faisant un aller-retour entre nos deux ateliers, mais en général le travail a été très fluide.
Est-ce que les thèmes se sont imposés d’eux-mêmes ? Ou en avez-vous longuement discuté ?
Sufyr : Nous avons très peu discuté des thèmes et nous avons laissé carte blanche. Nous nous sommes retrouvés naturellement sur des thèmes fédérateurs notamment celui des symboles de la république.
DASHone : Chacun s’est adapté à l’autre, quand l’un commençait l’autre suivait en faisant sa place sur la toile, les thèmes semblaient logiques pour nous car bien que différents, nos deux univers se répondent.
Quel a été le plus gros challenge en travaillant à quatre mains ? Qu’est-ce qui vous a surpris ?
Sufyr : Je ne peux pas parler de challenge, c’était assez fluide et nos styles se marient, se confondent même parfois.
DASHone : Ce n' était pas un challenge en soit, j’ai l'habitude de travailler en collaboration, et nos univers communs font que tout s'est déroulé très naturellement.
Avez-vous découvert une technique, une idée ou autre que vous allez garder par la suite dans votre travail personnel ?
Sufyr : Peut-être de laisser plus de place à la notion de "graffiti" à inclure dans mes prochaines créations.
DASHone : Je vais me mettre au pochoir
Est-ce une expérience que vous ferez à nouveau dans le futur ?
Sufyr : Je suis tout à fait partant pour en discuter même avec des univers opposés du mien.
DASHone : Bien sûr ce n’est d’ailleurs pas ma première collaboration, en tant que graffeur j’ai souvent partagé des murs avec d’autres peintres pour des fresques communes. Je collabore aussi régulièrement avec une créatrice de mobilier ainsi qu’un photographe animalier et j'espère continuer, à l’avenir, avec des artistes d’univers et de disciplines très différents des miens.
Quel a été le meilleur conseil qui vous a été donné en tant qu'artiste que vous souhaitez transmettre à votre tour ?
Sufyr : Le travail en premier lieu, l’humilité et l’amour.
DASHone : Rester soi-même, sincère et authentique pour ne pas s’égarer, et surtout être un artiste libre dans ses créations.