L'artiste, son oeuvre
Vasarely est né en 1906, en Autriche-Hongrie, dans un pays qu'il finira par quitter, son oeuvre ayant été jugée trop avant-gardiste par le gouvernement de l'époque et il sera naturalisé français en 1961 en vivant à Paris, Capitale incontournable, vivier des créateurs pour cet artiste hors du commun.
Ayant commencé des études de Médecine, il va les abandonner au bout de deux ans et se fascine pour les motifs linéaires en créant des oeuvres en trois dimensions, colorées ou en noir et blanc, créant l'illusion d'une épaisseur.
C'est un dessinateur plasticien, son attrait pour les sciences est proéminent dans son oeuvre.
Sa formation de base va s'inspirer du Bauhaus, école très célèbre, dont les professeurs n'en sont pas moins connus, tels que Kandinsky et Paul Klee.
L'influence de cette école sera déterminante dans son oeuvre. Laboratoire du modernisme, créé en Allemagne, à Weimar, son particularisme est de ne pas établir de hiérarchie entre les arts dits "majeurs" (peinture, sculpture) et ceux dit "mineurs", comme la mode, le graphisme. L'art est pour tous.
Ses premiers emplois de dessinateur graphiste vont notamment se dérouler chez Havas, le célèbre publicitaire, et c'est Vasarely qui va créer le fameux logo en forme de Losange du constructeur Renault, en 1972.
C'est le fondateur de l'Op Art, l'art optique, un mouvement inédit, consacré en 1965 à New York, lors d'une exposition célèbre "le responsive Eye".
L'ouverture de la fondation Vasarely
En 1969, il va déposer le brevet de "l'unité plastique" à l'origine de son alphabet graphique, créé à partir de formes (triangles, ronds, losanges sur un fond carré).
Il crée sa fondation vasarely en 1976 à Aix En Provence et met en oeuvre des collaborations entre divers corps de métiers techniques et artistiques (architectes, ingénieurs).
Son attrait pour les sciences et la technologie n'a jamais faibli, il a ainsi utilisé les premiers ordinateurs pour l'aider dans ses recherches.
Son programme informatique
Il a aussi créé son propre programme informatique pour développer son système de couleurs.
Il est aussi précurseur dans la volonté de développer un art communautaire, visible aux yeux de tous et particulièrement des personnes qui n'y ont pas facilement accès et d'un art urbain, visible dans le paysage quotidien en l'y intégrant dans la vie de tous les jours.
Ses créations vont se retrouver bien sûr dans tous les milieux (publicité, mode, télévision, musique, cinéma, architecture...).
Le mur de la Radio RTL est d'ailleurs décoré d'une de ses oeuvres et est en train d'être démontée dans le cadre du déménagement de la Radio.
Pour lui, l'art se partage et ne doit pas rester caché, visible seulement aux yeux de quelques privilégiés!
C'est aussi une expérience visuelle, pouvant être reproduite.
C'est un visionnaire dans beaucoup de domaines, il ressent rapidement que la nature peut se représenter avec des formes géométriques abstraites et épurées, évoquant la "géométrie interne de la nature". Ses séjours, notamment à Belle-Ile et Gordes vont l'amener à réaliser que la nature est peut-être "le résultat d'une équation".
A partir de 1955, il va développer la cinétique dans son oeuvre, avec l'écriture d'un livre "le manifeste jaune" exposant le concept de l'art cinétique.
Il meurt en 1997 à Paris, son héritage étant porté par son petit-fils Pierre qui se bat pour réhabiliter vasarely oeuvres de son grand-père, dont l'aura est un peu tombée en désuétude après les années 1970 et a dû faire face à de nombreuses batailles juridiques et familiales de succession. Un litige a d'ailleurs trouvé sa résolution récemment, en février 2022, avec l'ordre donné à l'ancien avocat de sa belle-mère, de restituer les 87 oeuvres détenues par lui en guise de paiement de ses honoraires .