7choses à savoir sur Jeff Koons
Jeff Koons ancien courtier de Wall Street
Koons a connu des débuts compliqués dans l’art. Fils d’un marchand de meubles et d’une couturière, il fait ses études au Maryland Institut College of Art de Baltimore avant de s’installer à New York en 1976 où il commence à créer. À cette époque, pour financer son art, il devient courtier en matières premières à Wall Street. En 1991, il épouse l'ancienne actrice pornographique Ilona Staller (dite « la Cicciolina ») avec qui il réalise la sulfureuse série « Made In Heaven ».
Ces œuvres provocantes déplaisent à la critique, mais révèlent l’artiste au grand public.
les objets de la vie
quotidienne au rang d’objets d’art
Koons s'approprie des objets de consommation (grille-pain, aspirateurs, ballons de basket, aquarium, bibelots, lapins gonflables, jouets, etc.) et tente de les glorifier. Il s’approprie aussi des figures de la culture pop comme Popeye, Hulk ou Michael Jackson comme en témoigne la fameuse sculpture en porcelaine « Michael Jackson and Bubbles ». Le style de l’artiste qualifié de « kitsch néo-pop » est à la rencontre de différents courants artistiques :
- Marcel Duchamp et ses ready-mades ;
- Claes Oldenburg et ses objets du quotidien démesurés ;
- Arman et l'appropriation de l'objet plus qu'humain ;
- le pop art d'Andy Warhol ;
- l'artisanat d'art ;
- l'imagerie populaire.
Jeff Koons ne réalise aucune œuvre lui-même
Utilisant plusieurs techniques artistiques (installation, photographie, peinture, sculpture sur tous matériaux, etc.), Koons a une démarche créative consistant à impulser les idées et à les faire exécuter par des collaborateurs. À l’instar de « l’Usine » d’Andy Warhol qu’il admire, Koons a créé dans les années 1980 un studio dans un loft de SoHo à New-York avec 30 assistants. Aujourd’hui, ses œuvres sont conçues dans un atelier de 1500 m² du quartier de Chelsea (New-York), avec 90 à 120 assistants réguliers.
Pour certaines réalisations, l'artiste fait aussi appel à des scientifiques comme Richard P. Feynman, prix Nobel de physique. Dans la série « Equilibrum », Koons avait par exemple besoin de trouver les bonnes proportions d'eau douce et d'eau salée pour faire tenir en équilibre un ballon de basket dans un aquarium.
Jeff Koons a créé la pochette du
quatrième album de Lady Gaga, « ARTPOP »
Les œuvres emblématiques de Koons sont bien connues :
- « Inflatable Rabbit », le lapin gonflable en inox ;
- Les « Balloon Dogs », des ballons noués en forme de chien exécutés en acier inoxydable en cinq versions uniques (orange, bleu, magenta, rouge et jaune) ;
- Son monumental « Bouquet de tulipes » offert à la ville de Paris en réaction aux attentats du 13 novembre.
On connaît moins ses autres collaborations. En 2013, il a ainsi travaillé avec la chanteuse Lady Gaga en créant une statue à son effigie, ainsi que la pochette de son album « Artpop ». En 2014, il collabore avec « H&M » en imaginant un sac en cuir noir à l’effigie d’un « Balloon Dog ». Autre exemple : Koons a également coopéré avec « BMW » en décorant la 17e « art car » de la marque.
Ballon Dog par Pauline Salvan - Carré d'artistes
Ses œuvres ont été exposées
au château de Versailles
En 2008, Koons expose 17 œuvres au château de Versailles dont les sculptures « Rabbit », « Split-Rocker » ou encore l’iconique « Jeff Koons Balloon Dog ». La première exposition en France de cet artiste subversif dans un lieu aussi classique a provoqué un véritable tollé et a même entraîné une manifestation devant les grilles du château.
Il est l’un des artistes vivants les plus chers au monde
Ce roi du kitsch est l'un des artistes contemporains les mieux côtés sur le marché de l'art. La vente de ses œuvres explose régulièrement des records et atteint fréquemment plusieurs millions de dollars. Le fameux « Jeff Koons Balloon Dog » orange s'est par exemple vendu 58,4 millions de dollars en 2013, tandis que sa sculpture « Rabbit » a été adjugée à 91 millions de dollars en 2019 !
Jeff Koons a plusieurs fois été condamné pour plagiat
À plusieurs reprises, l’artiste a été condamné pour plagiat : en 1992 pour sa sculpture « String of Puppies », en 1993 pour avoir représenté un personnage de Garfield ou encore en 2017 pour la sculpture « Naked » (contrefaçon d’un cliché de Jean-François Bauret). Koons invoque quant à lui « l'art de l'appropriation »…
Une source d’inspiration pour les
artistes du réseau « Carré d’artistes »
Qu’on le juge de mauvais goût ou qu’on crie au génie, le travail de Jeff Koons est une véritable source d’inspiration pour les autres artistes. C’est le cas par exemple de Pauline Salvan, l’une des artistes de notre réseau « Carré d’artistes ».
Soigneusement sélectionnée par nos curateurs d’art pour son travail original, Pauline Salvan travaille différents supports en leur appliquant une sélection de couleurs à la spatule.
Directement inspirée par les œuvres iconiques de Koons, elle a ainsi revisité les célèbres « Balloon Dogs » de l’artiste (« Mini Koons Mondrian », « Petit Koons Bleu et Blanc ») et compte bien d’autres productions uniques dans sa collection. Grâce à « Carré d’artistes », le style Koons n’est donc plus réservé à une élite fortunée. Créé en 2001, ce réseau d’artistes a en effet comme credo de rendre l’art accessible à tous. Un concept à découvrir notamment dans l’une des 30 galeries « Carré d’artistes » ouvertes un peu partout dans le monde (Europe, Proche-Orient, Amérique et Asie) !