2.Comment Mondrian a lentement dérivé vers le fauvisme ?
3.Découvrez les dernières années de Mondrian œuvres et inspirations new-yorkaises
À quoi ressemblent les plus beaux tableaux du Mondrian figuratif ?
Ayant grandi aux Pays-Bas, Mondrian s’est nspiré de ses compatriotes pour démarrer sa carrière..
Ses premières productions sont essentiellement des paysages et des natures mortes.
Il s’inscrit ainsi dans la droite lignée de l’école de Lahaie qui glorifiait la représentation de la vie à la campagne.
Le paysan était vu comme une sorte de personnage idéal vivant en totale harmonie avec son environnement.
À l’image des pratiques du mouvement impressionniste, les toiles du Mondrian figuratif de cette époque sont majoritairement composées de gris. Une ambiance terne et automnale qui se retrouve dans ses tableaux de la fin des années 1800 comme Paysage au ruisseau, Maison à Abcoude ou Départ pour la pêche. Ses motifs favoris sont alors les branches et les troncs d’arbre présents dans les forêts.
La retranscription plus ou moins fidèle du réel est à ce moment-là son objectif premier.
On est encore bien loin du désir de simplification extrême apparu bien plus tard dans sa carrière.
>Qui était Piet Mondrian ? Ici
Comment Mondrian a lentement dérivé vers le fauvisme ?
Suivant les grandes tendances de son temps, Piet Mondrian s’oriente progressivement vers le fauvisme.
Son art s’éloigne petit à petit des formes concrètes pour basculer vers des dessins plus symboliques.
Sa palette s’enrichit d’une large variété de couleurs qu’il associe pour affirmer ses idées et sa vision du monde.
Il apprend également à jouer avec l’intensité de la lumière en imitant ainsi Van Gogh ou Jan Toorop, un peintre qui l’influence énormément.
Les tableaux les plus célèbres de cette période sont Le nuage rouge, Moulin au soleil mais surtout sa célèbre série d’arbres avec lesquels il démontre encore un peu plus toute l’étendue de son talent.
Dans Le nuage rouge peint en 1907, la toile est composée d’un ciel bleu intense et d’une prairie verdâtre qui dénote clairement avec le gris de ses œuvres précédentes.
Dans L’arbre rouge en 1908, les branches de l’arbre sont totalement désordonnées et le tronc est représenté d’une manière qui prend définitivement ses distances avec la réalité.
Comprenez les subtilités de l’art abstrait
Déménageant à Paris à la fin de l’année 1911, Mondrian achève sa transition vers l’art abstrait en découvrant le cubisme.
Avec Mondrian œuvres et tableaux se transforment au gré des rencontres et de l’ambiance qui le surplombe.
Ici, Georges Braque et Picasso le poussent à abandonner les objets tangibles pour se tourner vers une peinture affranchie de toute forme de règle. Mondrian va encore plus loin que ses contemporains en finissant par s’inscrire pleinement dans le néoplasticisme, un mouvement artistique popularisé par la revue hollandaise de Stijl fondée par Theo van Doesburg.
Ses productions sont désormais traversées par un enchevêtrement de lignes verticales et horizontales accompagnées de formes géométriques. D’après lui, c’est sa contemplation de la nature qui lui permet d’échafauder cette étrange combinaison.
Elle revêt pour lui un sens quasi spirituel censé l’aider à faire ressortir la signification profonde des choses.
Sa spiritualité prend également naissance dans son adhésion à la théosophie, une pensée philosophique et mystique qui envisage l’existence d’un univers cachée au-delà du regard humain.
Qu’est-ce que le néoplasticisme ?
Le néoplasticisme est en fait une recherche absolue de l’essence première de la matière.
Le fait de transformer un paysage quelconque en une accumulation de lignes droites peint en noir et de rectangles contenant uniquement des couleurs primaires est un moyen de gommer l’inutilité des détails.
Cette technique artistique originale employée par Mondrian sera reprise pour bâtir des décors de théâtre ou même pour habiller des accessoires de mode. En 1931, la styliste Lola Prusac inventera en effet toute une collection de valises et de sacs agrémentés d’incrustations néoplastiques pour la maison Hermès.
À partir de là, chez Mondrian tableau ou toile ne rimeront plus avec inspiration littéraire.
À présent, ses œuvres seront sobrement baptisées Composition avec noir, blanc, jaune et rouge, ou encore composition losange aux lignes grises.
Découvrez les dernières années de Mondrian œuvres et inspirations new-yorkaises
Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Piet Mondrian, d’abord réfugié à Londres, décide finalement d’aller s’établir à New York.
Là-bas, le gigantisme des bâtiments et l’architecture des différents quartiers le bouleversent.
Il est également conquis par la vivacité de la scène musicale locale.
Il quitte la tristesse anxiogène produite par le climat guerrier de la vieille Europe et se plonge dans un univers bouillonnant.
Sous ces nouvelles latitudes, sa peinture retrouve naturellement ses couleurs d’antan. Ses grilles de lignes habituelles correspondent tout à fait à la disposition en quadrillage des rues américaines mais il les pare de bleu, de jaune et de rouge pour donner de la vie à son œuvre.
La toile intitulée New York City créée en 1942 est le parfait exemple de ce changement. En 1944, grâce à Mondrian tableau et pinceau prennent tous deux la forment d’un crayon sur une partition en matérialisant la virtuosité des morceaux de piano et l’harmonie de l’urbanisme.
Cet assemblage est nommé Broadway Boogie-Woogie.
Il est l’aboutissement de l’ensemble de son travail et la dernière composition qu’il réussit à terminer avant sa mort.
