D'où vient son intérêt pour le noir ?
Pierre Soulages s'est toujours intéressé à la couleur noire.
D'après lui, elle permet d'éclaircir le sombre. Son amour pour le noir se révèle à son enfance. Il rapporte que le noir avait une sorte de pouvoir qu'il appréciait. Il le qualifiait de puissant. Cet intérêt particulier pour le noir s'intensifie lorsqu'il finit par peindre un tableau tout en noir sans faire exprès.
Pour la petite histoire, Pierre Soulages travaillait sur un tableau au début de l'année 1979. Il a utilisé du noir, mais sa création semble ne pas le satisfaire. Il est dans la confusion et il n'arrive pas à se décider sur la teinte qu'il veut réellement adopter.
Soulages Pierre enlève et ajoute du noir. Après plusieurs heures de travail, il finit par tout arrêter. Il est désemparé. Il a l'impression d'avoir raté son œuvre. Il revient dans son atelier après deux heures. Il remarque que le noir qui s'étale sur la totalité du tableau a disparu.
À partir de ce moment, Pierre Soulage est convaincu qu'il s'agit de sa couleur de prédilection. À noter que les dimensions de cette peinture sont de 162 x 127 cm. Vous pouvez la retrouver au musée Fabre à Montpellier.
Toujours en 1979, il expose les Pierre Soulages œuvres au centre national d'art et de culture Georges-Pompidou.
Il s'agit de tableaux monochromes dont la beauté naît du reflet des rayons lumineux.
Ces créations portent le nom d'outrenoir qui signifie « qui va au-delà du noir ».
Qu'est-ce qui le démarque des autres ?
Pierre Soulages se fait un nom dans l'art abstrait. Il adopte une stratégie particulière pour peindre ses tableaux. Il mise sur l'improvisation. Il les crée non pas à partir d'une idée préexistante, mais au gré de son imagination pendant qu'il peint.
Ses premières créations présentaient de nombreuses similarités avec celles d'Hans Hartung, un autre adepte de l'abstrait.
Ce dernier joue sur la transparence et le contraste entre l'obscurité et la clarté.
Pierre Soulages utilise différents matériaux pour travailler. Entre 1946 et 1949, il se sert essentiellement d'une composition de brou de noix. Il l'étale avec une brosse sur la toile. De 1956-1963, il adopte le procédé de « raclage ».
Il intègre d'autres couleurs dans ses tableaux, à savoir : le rouge, le blanc et le bleu. Soulages Pierre les couvre de noir et leur rend leur visibilité grâce au « raclage ». À partir de 1963 jusqu'en 1971, il travaille davantage sur les couleurs.
En décembre 1963, il termine un des Pierre soulages œuvres baptisé « Peinture », qui mesure 256 x 202 cm. L'artiste poursuit son chemin en multipliant ses créations.
Il dispose d'une philosophie qui peut surprendre : il évite de voir ses anciennes créations. Dans une interview, il fait comprendre qu'un artiste doit innover continuellement ses créations. Dans le cas contraire, il serait un simple artisan et non un artiste.
Malgré son âge avancé, il continue d'innover les Pierre Soulages œuvres. Par la même occasion, il se pose des questions sur l'évolution de la peinture. Il tient compte de l'origine ancienne de son art.
Pierre soulages : ses exploits mondiaux ?
Pierre Soulages est un artiste de renommée internationale. Il se fait connaître à travers le monde grâce à ses diverses expositions.
Entre autres, il parcourt les États-Unis et l'Europe. Sa première manifestation artistique a lieu à New York dans la galerie de Samuel M.Kootz. L'exposition date de janvier 1954. En 1955, il est appelé pour participer au « documenta », un événement artistique allemand organisé à Cassel.
Deux ans après, il déplace son atelier et l'installe au 48, rue Galande à Sorbonne. Cet endroit joue un rôle plus important qu'un simple atelier. Il est un lieu de rencontre entre Pierre Soulages et ses pairs. Les collectionneurs et les artistes de son époque lui rendent souvent visite. Ses expositions sur le vieux continent n'ont lieu qu'à partir de 1960.
Les oeuvres de Pierre Soulages sont exposées, pour la première fois, à Hanovre. Ensuite, elles sont présentées au musée Folkwang d'Essen, puis à Zurich. En 1972, Pierre Soulages finit par être inscrit à la liste des « meilleurs artistes de l'époque » aux Jeux olympiques de Munich. De 1972 à 1974, il pose son pinceau pour se mettre à l'art lithographique, la sérigraphie et l'eau-forte.