Peintures de portraits

 

L’histoire de la peinture de portraits commence à l’antiquité et serait à l’origine des arts plastiques. Le portrait était notamment un genre très prisé à l’époque grecque, romaine et égyptienne. Dès son apparition, c'est une manière de représenter le divin et les personnes les plus influentes d’une époque.

Au Moyen ge, de la même manière, les portraits sont réservés à l’élite qui se met en scène avec des personnages sacrés. Longtemps, ce genre est au service de la religion . Le souci du réalisme n’est pas très important à l’époque, au contraire, on privilégie les symboles et les figurations pieuses et religieuses plutôt qu’une réelle ressemblance.

C’est à la Renaissance que le portrait gagne de l’ampleur. La ressemblance et le réalisme deviennent nécessaires pour la réalisation d’un bon tableau. Les portraits en peinture suivent les développements opérés en Italie et en Flandre, là où la peinture devient de plus en plus réaliste et où l’art de la perspective s’impose. On comprend à quel point ce thème pictural a pu être capital, dans des sociétés où la photographie n’existait pas encore.

Le portrait reste à la mode depuis longtemps. Mais au XVIIe siècle, à la période classique, il est désigné comme inférieur à la peinture d’histoire, le genre par excellence, qui représente des grands sujets politiques ou religieux. Beaucoup de grands peintres le délaissent pour des représentations plus glorieuses et mieux considérées.

C’est au XIXe siècle que les tableaux de portraits reprennent du souffle et de la vigueur, bien que l’arrivée de la photographie concurrence rudement ce genre. Le peuple prend de l’importance dans la vie civile et des personnes ordinaires peuvent être reproduites en peinture. Le XXe siècle poursuit sur cette lancée et offre de la nouveauté au genre suivant les écoles et les différents styles en peinture. L’art du portrait reste donc, aujourd’hui encore, un genre fondamental de la peinture et de nombreux artistes contemporains s’exercent aux tableaux de portraits.

 

À la Renaissance ce genre prend une importance considérable. C’est à cette période de l’histoire qu’apparaissent des tableaux remarquables et qui sont devenus cultes dans l’histoire de l’art.

Le tableau des époux Arnolfini de Jan van Eyck (1434) est un tournant entre le Moyen ge et la Renaissance : il montre que le réalisme devient décisif dans l’art, ainsi que l’emploi de la perspective. En Italie, on peut citer les deux tableaux de Piero della Francesca, grand peintre florentin de la Renaissance. Mais le plus connu dans ce genre est sans aucun doute la Joconde de Léonard de Vinci. À la même époque, on trouve le magnifique portrait de Baldassare Castiglione de Raphaël (1514-1515).

La peinture de personnages de la cour est très en vogue du XVIe au XVIIIe siècles : le tableau de Louis XIV en costume de sacre de Hyacinthe Rigaud (1701) est très représentatif. Dans un autre style, on trouve Jacques-Louis David : de Napoléon aux dames du monde, en passant par Marat assassiné. Il réalise des portraits de Madame Récamier (1800) et montre sa maîtrise et son goût prononcé pour ce genre. Mais le genre continue d’évoluer.

Dans son tableau de la journaliste Sylvia von Harden , Otto Dix représente la nouveauté et un esprit résolument moderne. Le XXe siècle n’abandonne pas ce genre, au contraire, il lui donne une vivacité extraordinaire . Réalisée en 1665 par Johannes Vermeer , cette Jeune fille à la Perle, initialement Jeune fille au Turban c'est le portrait d'une femme, incontestablement une œuvre majeure de l’art. Très souvent qualifié de « Joconde du Nord », ce portrait représenterait l’une des filles du peintre.