Biographie du grand peintre et sculpteur Amadeo Modigliani
Modigliani représente l’artiste maudit par excellence. De l’enfant souffreteux au peintre mort dans la misère à Paris, son parcours est aussi bref que torturé. Pourtant, cela ne se ressent pas dans son œuvre dont le succès posthume ne s’est jamais démenti. Vous vous demandez qui est Modigliani ? Voici le portrait de celui qui aimait tant les peindre.
L'enfance et l’adolescence du futur peintre en Italie
Modigliani est né le 12 juillet 1884, à Livourne en Italie. Sa famille toscane est d'origine juive séfarade. Sa mère, Eugénie Garsin, et son père, Flaminio Modigliani, le nomment Amedeo Clemente. Cadet de trois enfants, c’est un bébé chétif qui reste faible en grandissant. Il enchaîne les maladies graves : crise typhoïde et pleurésie. Peu intéressé par l’école et doté d’un caractère orageux, il se tourne très tôt vers l’art. À treize ans, il veut apprendre le dessin et réalise déjà quelques portraits. Soutenu par sa mère, il rentre aux Beaux-Arts l’année suivante.
Deux années très riches d’apprentissage et de rencontres pour le plus jeune élève de l’Académie. Après avoir voyagé dans toute l’Italie pour approfondir sa culture de l’art, il passe un an à Florence puis trois à Venise. Dans ces villes, il s'inscrit à l’École de Nu dont il suit assidûment les cours. Cela marquera profondément sa carrière. Notons également son passage et son étude de la peinture à l’académie Colarossi dont les murs ont abrité des peintres de renom tels que Rodon ou Gauguin.
La vie de bohème en France
Le jeune peintre arrive à Paris en 1906. Il fréquente les cafés, chine chez les bouquinistes et les marchands d’art, visite les galeries et les musées. Il s'inscrit pour deux ans à l’Académie Colorassi et vit entre Montparnasse et Montmartre où se concentrent le génie artistique avant-gardiste de l’époque. Modigliani et ses amis se retrouvent au Bateau-Lavoir, l’adresse fétiche des bohèmes. Sa peinture choque le public, notamment ses nus exposés à la galerie Berthe Weill, où la police doit intervenir pour étouffer le scandale en décrochant ses toiles.
Cependant, un jeune marchand d’art, Paul Guillaume, lui apporte un solide soutien en l’exposant malgré tout. Le peintre fait son portrait, le qualifiant de “nouveau pilote”, surnom dû à son tempérament intrépide. Il côtoie également les grands de l’époque : Pablo Picasso, Maurice Durillon, Diego Rivera, Juan Gris, Max Jacob, Chaïme Soutine, Blaise Cendrars, Jean Cocteau, Moïse Kisling, Léopold Survage, etc.
Toujours en mauvaise santé et sans un sou en poche, l’artiste multiplie les mauvais penchants. Alcool et haschich n’améliorent ni sa santé, ni la facette sombre de sa personnalité. Parfois très violent, Amedeo mi-ange, mi-démon sait aussi se montrer généreux envers les plus pauvres que lui. Ses nombreuses addictions et ses sauts d’humeur ont participé au mythe du personnage.
l'art d'amadeo modigliani
Les dessins
Le dessin est son premier amour. Il le pratique depuis l’enfance jusqu’à la mort. Surtout des portraits, au fusain ou au crayon. Les cours qu’il a suivis lui ont donné de l’aisance et un style reconnaissable entre tous. Oiseau de nuit, il esquisse les visages des buveurs dans les troquets, en échange de quelques verres de vin.
La sculpture
L’artiste s'essaye aussi à la sculpture. Sa rencontre avec Constantin Brâncusi, sculpteur d’origine roumaine, le pousse dans cette voie. Il représente principalement des têtes de femme en pierre sculptée. Certaines de ses œuvres ont été exposées. Malheureusement, il doit abandonner cet art : ses poumons malades ne supportent plus les poussières inhalées durant la taille. L’humeur de l’artiste s’assombrit de jour en jour.
La peinture
Le peintre se laisse peu influencer par les tendances de son époque et du XXe siècle. Il affectionne la peinture à l’huile pour ses toiles. Son œuvre compte des centaines de tableaux dont environ 200 portraits et seulement 4 paysages. Les représentations de nus datent presque toutes de 1917. Il peint les corps au naturel, n’utilisant qu’une petite palette de couleurs dans les tons ocre, rouge-orangé ou bleu foncé. Pour les formes, il s’inspire des cariatides ; ces statues antiques de jeunes femmes grecques. Une certaine sensualité, voire de sérénité, se dégage de ses tableaux : une vision fort lointaine des tourments de l’esprit de leur auteur. L’allongement des visages, les yeux en amande et l'absence de pupilles rendent ses toiles reconnaissables entre toutes. Les regards vides nous fixent pourtant avec intensité.
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