Les 9 œuvres les plus célèbres de Munch
- 08/08/2022Dans l'univers de l'art, le célèbre tableau “Le cri” de Munch occupe une place au panthéon. Il figure parmi les œuvres célèbres du monde entier. Fascination, effroi, curiosité, l'œuvre suscite de nombreux sentiments chez les amateurs d'art. Pourtant, il ne s'agit pas de son unique œuvre. Au contraire, l’artiste a réalisé d'autres peintures dans le même esprit au cours de sa carrière.
Les 9 oeuvres les plus célèbres de Munch :
- Le cri
- L'enfant malade
- La Madone (Madonna)
- Le vampire
- La puberté
- Les solitaires
- Jalousie
- Jeunes filles sur un pont
- Le baiser
Edvard Munch : une âme torturée
Ce peintre norvégien a vécu entre 1863 et 1944. Les successions de deuils et de drames familiaux ont façonné sa manière de peindre. Dès l'âge de cinq ans, il doit surmonter la mort de sa mère, qui a succombé à la tuberculose. Ensuite, le peintre perd sa sœur à l'âge de 13 ans de la même maladie. Son frère, quant à lui, décède d'une pneumonie quelques mois après son mariage. Enfin, une autre sœur souffre de dépression et passe sa vie internée.
La succession de ces drames affecte son état d'esprit. D'ailleurs, il tombe plusieurs fois dans la dépression, un état qu'il exprime à merveille dans son travail. C'est pourquoi la majorité de ses œuvres abordent des thématiques existentielles et lugubres comme la douleur, la peur, la mélancolie, la mort et l'angoisse.
Edvard Munch, Le cri, 1893
Le cri : son oeuvre la plus célèbre
Cet artiste est considéré comme le précurseur de la peinture expressionniste dans les pays scandinaves et en Occident. Il devient mondialement connu à travers cette œuvre. Cette version fait partie d'une série de 5 œuvres que l'artiste réalise entre 1893 et 1917.
Quelle est la signification de ce cri ?
Cette œuvre affiche un personnage en train de crier sur un pont. Au premier regard, on pourrait penser que c'est le personnage principal qui pousse un cri. Pourtant, les études sur cette œuvre démontrent qu'il n'en est pas l'origine. Au contraire, il se bouche les oreilles, horrifié par le cri.
L'origine du coucher de soleil rouge flamboyant
Dans la description de l'œuvre, le peintre révèle que le ciel est devenu rouge soudainement. Des astrophysiciens ont tenté d'expliquer ce phénomène. Selon eux, il est associé à la puissante éruption d'un volcan en Indonésie. Le bruit de l'éruption se faisait entendre jusqu'en Europe du Nord. Les cendres volcaniques envahissent le ciel et créent ce coucher de soleil rouge.
Le visage effrayant
Le visage émacié et l'absence de cheveux du personnage ont effrayé le public de l'époque. Selon les historiens, ce visage s'inspire des momies d'un peuple sud-américain exposées à Paris pendant l'Exposition universelle. À cette époque, le peintre vivait dans la capitale française. Les similarités entre cette momie péruvienne et le personnage de l'œuvre pourraient provenir de cet évènement.
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l'enfant malade
Réalisé en 1925, L'enfant malade présente une mère au chevet de sa fille, alitée à cause d'une maladie. Comme L'enfant et la Mort, l'artiste s'inspire des événements tragiques survenus à sa mère et sa sœur pour peindre ces deux tableaux.
Il voit pour la première fois le modèle lorsqu'il accompagnait son père. Il passe plus d'un an à travailler sur la toile. L'utilisation d'une couleur vive renvoie à la douleur que l'on ressent face à un souvenir traumatisant. Pendant quarante ans, l'artiste peint plusieurs versions de cette œuvre. Celui que l'on connaît aujourd'hui est le quatrième.
Edvard Munch, L'enfant Malade, 1925
Edvard Munch, La Madone, 1895-1902
La Madone (Madonna)
Cette œuvre montre une figure féminine aux seins nus et avec des cheveux mi-longs. À cause du nom du tableau, de nombreux observateurs associent l'œuvre à la Vierge Marie. Pourtant, d'autres contestent cette version. En effet, l'artiste n'est pas particulièrement célèbre pour peindre des figures religieuses.
Cette toile pourrait être un hommage à la beauté de son amie et modèle Dagny Juel-Przybyszewska qu'il considère comme l'idéal de la féminité.
Le vampire
Cette toile présente une femme enlaçant un homme. Elle a l'air d'embrasser son compagnon dans le cou et le mordre. Cependant, Munch déclare plus tard qu'il s'agit d'une femme embrassant tout simplement son homme. Le tableau affiche un homme désespéré qui retrouve le réconfort dans les bras de son amour.
Certains affirment qu'il trouve l'inspiration pour cette œuvre lors de ses multiples rendez-vous chez les prostituées. D'autres soutiennent par contre qu'il s'agit d'un fantasme macabre qu'il nourrit à l'égard de sa sœur Sophie, décédée de la tuberculose à l'âge de 15 ans.
Edvard Munch, Le vampire, 1893
Edvard Munch, La puberté, 1894
La puberté
Cette œuvre est peinte en 1894, un an après Vampire. On y voit une jeune fille entièrement nue, assise sur son lit avec les cheveux lâchés. Le personnage de premier plan semble nous regarder avec insistance avec ses yeux.
L'œuvre se caractérise par une composition simple avec ses lignes horizontales. Une ombre menaçante se tient derrière. Elle est considérée par les spécialistes comme une représentation de l'anxiété face à l'éveil de la sexualité chez une jeune fille.
Les solitaires
Cette œuvre affiche deux personnages que l'on voit seulement de dos. Il s'agit d'un homme et d'une femme. Les deux se tiennent à une certaine distance et il existe un contraste entre les deux silhouettes.
Ce tableau pourrait représenter la distance qui existe entre l'homme et la femme. Le paysage qu'ils admirent renforce cette notion de solitude et de nostalgie.
Edvard Munch, Les solitaires, 1899
Edvard Munch, Jalousie, 1933-35
Jalousie
Jalousie a fait l'objet de plusieurs versions tout au long de la vie de Munch. Il peint le premier tableau en 1895 et le dernier en 1930.
La présence de deux personnages hommes et une femme renvoie directement à une situation amoureuse compliquée associée à la jalousie. La femme se tient au milieu de deux hommes. Le premier a les yeux baissés, tandis que l'autre nous adresse un regard fixe.
Jeunes filles sur un pont
L'œuvre présente trois jeunes filles qui se tiennent sur un pont en admirant l'eau. Elles tournent le dos au spectateur. Entre le bâtiment en arrière-plan et le paysage en face, cette toile fait partie de ses œuvres les plus joyeuses.
Edvard Munch, Jeunes filles sur un pont, 1899
Le baiser
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